A peine arrivé, déjà au menu [PV Taro Kondo]

Invité

Après un voyage Sapporo-Tokyo, Yunnosuke monta dans un taxi. Tout allait bien jusque là. Il demanda au chauffeur de le conduire jusqu'à l'institut psychiatrique. Mais il y avait un petit problème. Avant de réaliser qu'il y avait déjà une cliente à son bord, le cuisinier communiquait par texto avec sa jumelle. Par réflexe, il s'excusa et se prépara à sortir de la voiture quand la main du chauffeur la rattrape. Étonné par ce geste, il demanda donc quelques explications afin de mieux comprendre la situation. Il avait affaire à une capricieuse qui souhaitait aller en discothèque plutôt que de rentrer à la maison. Le conducteur, qui la trouvait trop jeune et ne voulait pas avoir d'ennui avec les autorités japonaise, refusait de l'emmener. Monsieur Tomohisa était contraint de jouer l'arbitre. Il demanda alors de remonter la vitre de séparation entre lui et les clients pour avoir une petite conversation avec la lycéenne. Mais tout aussi tête de mule que lui, elle refusait de descendre. Yunno ordonna au chauffeur de le conduire jusqu'à l'hôpital d'Hisshi pendant qu'il s'occupera de la demoiselle. Il lui donna quelques billets en échange de son silence et pour clore rapidement la querelle entre les deux. De plus, il n'avait vraiment pas le temps pour régler ce problème.

Une jambe au-dessus de l'autre, son coude posé sur la porte et ses yeux rivés sur le paysage extérieur. Le cuisinier ne savait pas combien de temps durerait le trajet, mais il avait hâte d'être arrivé à destination. Depuis environ une demi heure, l'adolescente rebelle parlait au téléphone avec une de ses amies et qui racontait ce qu'elle était en train de faire tout en chuchotant discrètement. Elle lui laissait des petits regards pour voir si il écoutait la conversation. Sa main gauche tapotait calmement son genou. C'était un signe d'agacement...Plus il commençait à trouver le trajet extrêmement long, plus il n'en pouvait plus d'entendre la voix aiguë de la jeune fille. Il trouva un moyen pour la faire taire. Il lui piqua son téléphone, l'éteignit, le rangea dans le sac de la brunette et se rapprocha d'elle pour l'embrasser sur les lèvres. Plus il l'embrassait, plus il avait l'impression de faire de l'apnée. D'ailleurs, elle avait l'air de bien apprécier ce geste improvisé puisqu'il ne ressentait aucun signe de refoulement. Il lui murmura au creux de l'oreille :

« Tais-toi et laisse moi faire ! »

Tandis que dans sa tête d'homme c'était dit de façon plus familière. Il continua ses baisers tout en laissant parcourir ses mains sous les habits de la jeune étudiante. Il aurait bien continuer, mais le conducteur venait de lui informer qu'il était arrivé. Il leva les yeux en l'air et poussa un « Yes ! » de joie. Non, il n'avait pas envie de se faire du bien, il voulait juste du silence. De toute façon, il aurait fait en sorte de faire durer jusqu'à son arrivé à l'hôpital. Visiblement, elle n'avait pas l'air de trop comprendre ce qu'il s'était passé. Quoiqu'il en soit, Yunno poussa un nouveau soupir de soulagement. Il quitta le taxi, paya le double au chauffeur et attrapa sa valise roulante. Il marcha jusqu'au hall d'entrée, puis observa les personnes autour de lui...Pas d'erreur possible, il était bien tombé à l'asile d'Hisshi. Mais pour en être sûr, il s'avança vers une jeune fille.

« Bonjour...il paraît que l'établissement à besoin d'être dératisé ? »

La demoiselle cria bien fort pour lui crever un tympan avant de courir en se bouchant les oreilles. Il réajusta ses lunettes puis interpella une autre personne.

« Hey toi là-bas ! Approche-toi un peu ! Il paraît que c'est toi qui sera au menu pour ce soir. »